Le Conseil National de la Refondation fait sa deuxième édition sur les enjeux en santé du Sud-Vienne.

Jeudi 16 novembre 2023, à la Salle de la Récré de Civray s’est tenue la deuxième édition du Conseil National de la Refondation de la santé dédié au sud-vienne en présence de Mme La Sous-Préfète, M. le Député, M. le directeur de l’ARS et une cinquantaine de personnes réparties entre habitants, élus et professionnels de la santé et du médico-social.

Cette soirée a été riche en interventions et en échanges, et devait permettre d’aborder des pistes de réflexion pour stimuler les dynamiques et les solidarités entre les parties prenantes du système de santé local.

En effet, après la présentation d’un portrait du territoire dans le cadre du Contrat Local de Santé par les services de la Communauté de Communes, c’est le Docteur Renelier, présidente de la Communauté Professionnelle Territoriale en Santé (CPTS) du Sud-Vienne qui a pu présenter l’enjeu fort de convaincre et d’essayer de rassembler près de 70 professionnels dans une démarche d’exercice coordonné afin d’améliorer la prise en charge des patients et la communication entre les professionnels de santé. Dans un contexte de démographie médicale fragile, la mutualisation des forces entre les acteurs apparait comme une solution probante, idée renforcée par l’intervention de Mme Savariau, directrice des Capucines et représentante du Groupement de Coopération Sociale et Médico-Sociale (GCMS) dont 25 structures sont adhérentes à l’échelle du Sud-Vienne et du Sud-Deux-Sèvres. Le lien entre professionnels de santé et EHPAD, face au vieillissement, semble devoir rester un point de vigilance afin de ne pas mettre en difficulté l’activité des libéraux présents sur le secteur.

L’existence d’une offre de santé spécifique (et presque unique) portée par le Centre de Soins Médicaux et de Réadaptation en Addictologie de Payroux sur l’accueil de patients atteints du syndrome de Korsakoff (dégénérescence de la mémoire à courts termes) par Sylvie Coquilleau a été un argument supplémentaire venant concourir à l’attractivité médicale et médico-sociale du territoire.

Le docteur Ettouati du Centre Régional de Coordination des Cancers de Nouvelle Aquitaine a pu alerter l’assemblée sur le renoncement encore trop important sur la détection du cancer du sein ou du col de l’utérus. L’absence de spécialistes en proximité impacte directement cette problématique, et demande à ne pas faiblir quant aux campagnes de sensibilisation.

« Et pourquoi pas un mammographe mobile ? » C’est une solution évoquée et qui a pu faire débat entre complexité de l’installation, fiabilité des résultats, et proximité. Mais derrière cette question, comme le résume M. Daviller, directeur de l’ARS, c’est une problématique de mobilité. Quelles solutions sont à la portée des patients quand il n’y a pas de possibilité bons de transports ? Certaines associations proposent du transport solidaire, parfois par l’intermédiaires des communes, parfois gratuit, parfois juste par adhésion. Mais cela ne suffit pas à répondre à la demande. Faut-il faire des journées « bus, visite de Montmorillon et passage à l’hôpital » récemment équipé ? Le contrat opérationnel des mobilités du Sud-Vienne prochainement signé avec la Région Nouvelle Aquitaine et les communautés de communes du Civraisien en Poitou et Vienne et Gartempe, en rapport avec les Contrats Locaux de Santé de chaque territoire, devra se saisir de ce lien mobilité-santé à en entendre l’assemblée.

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